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7 août 1914

Le 7 août 1914 :

Nous arrivons à Vézelise à 03h30.


Vézelise gare

Gare de Vézelise


Presque partout c’est le même accueil enthousiaste, ce n’est qu’en arrivant à Vézelise que nous trouvons un pays quasi désert1.

Dire qu’il y a huit jours j’étais en petites chaussures vernies et queue de pie à Mers les Bains et que maintenant me voilà sans aucune préparation, aucun entraînement militaire depuis deux ans, du haut de mon mètre soixante je me retrouve chargé comme un mulet. Le pantalon garance, les chaussures à clous, la capote (et on est en août!!), le fusil, les cartouchières chargées, le havresac (« la maison sur le dos »), cela doit bien faire 35 kilos2!!!


de la nous avons fait un jour de marche et nous sommes arrivés sur la ligne de feu, nous faisions parti de l’armée sous les ordres du Général de Castelnau1,


Nous faisons une douzaine de km pour rejoindre Benney puis vers 17h00 encore 10 km vers Ferrières-Haute. Nous avons parcouru 22 km dans la journée avec tout l’équipement, après une journée d’incorporation, des voyages en train harassants, et aucun entraînement !! La nuit du 7 au 8 il fait froid et il pleut et pas grand chose pour s’abriter.

1Il commande la 2ème Armée.


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1Description du départ inspirée du livre « La guerre à coups d’hommes » p39 de Patrick-Charles Renaud.

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2 août 1914

Mon départ de Mers les Bains et ma traversée de Paris :

Le 2 août 1914 :

« J’ai quitté Mers les Bains le premier jour de la mobilisation1 dans la soirée à la gare un monde fou, Buis était venu m’accompagner on a vidé une dernière bouteille de champagne à un café tout près de la gare, j’ai présenté mon livret Militaire et je me suis embarqué pour Paris où je suis arrivé dans la nuit, j’ai du faire le trajet de la gare du Nord à la gare St Lazare à pied impossible de trouver un tramway ou de voitures, les taxis étaient pris d’assaut, j’ai demandé le prix à un chauffeur il me demandait 30 F2 pour me conduire d’une gare à l’autre donc j’ai fait le trajet à pied, j’ai du passer une partie de la nuit sur les quais de la gare car les trains étaient réservés qu’aux militaires et ils n’étaient pas nombreux; devant la gare nombreuses manifestations des Austro-Boches qui voulaient partir et qui ne le pouvaient, heureusement que M. Raynaud m’avait préparé un bon paquet avec du poulet et une bonne bouteille de vin vieux.


1Donc le dimanche 2 août 14.

2Environ 100 € de 2013.