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Samedi 17 février 1917

Ma grande chérie.

J’aurais tant aimé aujourd’hui d’avoir de tes nouvelles, mais puisque je n’ai rien reçu, obligé de me résigner. Je le fais avec courage car je sais que ma Janette m’aime beaucoup. En revanche tu ne dois pas douter que ce soit réciproque; ton Albin t’adore mais il regrette aussi de ne pas t’entendre lui demander si c’est bien vrai!! Te rappelles-tu? Que je voudrais être à la veille de repartir. Hélas! Parlons un peu d’autre chose. Quand j’aurai fini ta lettre, j’écrirai à Papa et à Mme L……. Je te promets de t’écrire souvent, même plus souvent que jamais. Aujourd’hui Dimanche j’ai fui toute la société pour venir causer un moment avec toi, il me semble te voir et t’entendre. Je te dirais même mieux que cette nuit, pour la première fois de mes rentrées de permission j’ai pleuré (NB: Seule lettre qui montre plus qu’un cafard terrible, une profonde détresse.), je suis encore désorienté aujourd’hui.

Comment allez-vous depuis que je vous ai quitté ? M’écriras-tu souvent pour m’empêcher de souffrir ?

Nous pensons rester ici jusqu’à la fin du mois. Plus rien de nouveau à vous apprendre. Amitiés à Grand-père et Grand-mère. Bons baisers à Maman et Paulette et garde pour toi ma chère petite femme mille caresses de ton Albin pour toujours. Un bien gros sur la bouche.

Albin REVEL.

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