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Mercredi 1er novembre 1916

Ma chère Jeanne.

Hier je n’ai pu répondre à ta gentille lettre toujours à mon plus grand regret. Toutes les fois que je ne t’écris pas c’est que je pars en voyage porter charrier des obus vers les batteries qui sont à 20 km des chevaux. Nous mettons environ 12 heures pour faire le va et vient, et de plus nous sommes assez mal reçus par les boches en arrivant. Enfin attendons les événements ! Je n’aurais jamais cru que ce qui se passe dans la SOMME fût si mauvais. Nos pertes sont plus graves qu’à VERDUN, je veux parler du 36 et nous ne faisons qu’arriver.

Dis à la GUINGUE qu’il s’estime heureux à MONTPELLIER !

Bonne santé. Je crois que je n’ai jamais été aussi gras qu’aujourd’hui, j’ai engraissé depuis mon arrivée de perme.

Ma chère petite, continue à m’écrire souvent

(à l’envers au-dessus de l’en-tête) j’en ferai de même. Amitiés à tous. Baisers caresses.

Albin.

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