Catégories

Réalisation d’un couteau (actualisé 01/2016)

Dans cet article je vais essayer d’expliquer comment je travaille.

Tout d’abord il faut une lame, comme je ne forge pas encore j’achète mes lames en général (mais pas toujours) aux USA, elles sont faites pour la plupart du temps soit au Japon (le Japon est réputé pour la qualité de ses aciers) soit aux USA. Alors certains pourront dire ce sont des lames industrielles, oui c’est vrai mais elles sont d’une grande qualité,  je préfère encore ça que d’avoir une lame faite par un massacreur d’enclume avec de l’acier à ferrer les lapins! Mais j’en achète aussi chez des couteliers connus qui ont eu droit à des articles dans des revues spécialisées (comme le coutelier danois Poul Strande). Je n’achète pas de lames à bas prix en provenance de certains pays bien connus que je ne citerai pas.

L’achat de lames industrielles est un gage de qualité (qualité des aciers, trempe homogène, etc …) mais il y a un inconvénient: le prix.

Dans le travail des lames Il faut voir aussi l’origine et le type d’acier:

  • lames de ressort: coût 0 €
  • acier carbone type XC75 vendu environ 25 € le m en plat de 60×4 (date: janvier 2016)
  • acier inox type RWL34 vendu environ 140 € le m en plat de 40×5 (date: janvier 2016)

Il faut bien sûr ajouter le travail soit par « stock removal » soit par forgeage.

En résumé pour l’instant n’ayant pas la capacité de tremper mes lames, je préfère donc fournir des lames d’excellentes qualités même si elles ne sont pas de moi.

Après ça tout est artisanal y compris les défauts!!  C’est ce qui fait le charme, je n’utilise pas de machines de haute précision.

Sur la lame certes industrielle que je customise je réalise souvent un guillochage, ainsi que la gravure par électroérosion (là aussi tout est à la main y compris le dessin).

Ensuite j’assemble la garde que j’ai réalisée et la poignée par collage à l’époxy et rivetage. Voilà le couteau est presque fait. Plus simple à dire qu’à faire car il a fallu pas mal de temps et de papier abrasif pour façonner le manche. En plus le travail se fait avec un masque de protection ce qui n’est pas très agréable.

Puis (c’est quelque fois avant ou en même temps) vient le travail du cuir: découpe, décoration, couture au point sellier, teinture.

Pour faire un Bowie il me faut entre vingt et trente heures. Je les vends entre 200 et 250 euros suivant la qualité finie. Entre l’achat des produits (et le cours du dollar), et des consommables (abrasif, colle, limes -et on en bouffe de tout ça!!), je pense que je suis à peine à 1 euro de l’heure!! Je les vends car ça me permet de poursuivre mon passe-temps.

N’hésitez pas à poser un commentaire si vous avez des suggestions à me faire ou des questions à poser, je répondrai dans la limite de mes capacités.

Chantier en cours:

  • 1 bowie grande taille avec un manche en genre « micarta » blue jean que j’ai réalisé moi-même (blue-jean + résine époxy);
  • 1 bowie grande taille avec un manche en bois de fer d’Arizona.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.